En France, on la trouve uniquement à Remollon. Protégée et en danger d’extinction, la petite-centaurée de Favarger fait l’objet de toutes les attentions.
 

La petite-centaurée de Favarger, centaurium favargeri, est une plante à petites fleurs roses de la famille des gentianes. Elle est rare et menacée. À l’heure actuelle, elle est connue uniquement en Espagne et dans une seule localité en France : dans les Hautes-Alpes, à Remollon. Cette espèce très présente autrefois dans la vallée de la Durance, a aujourd’hui totalement disparu.

La Région Paca porte une grande responsabilité dans sa conservation. Un plan régional d’actions a été engagé pour la préserver. Il est animé par le Conservatoire botanique national alpin (CNBA) de Charance à Gap, sur la période 2025 – 2035.

La plante est protégée au niveau national et régional par arrêtés du 9 mai 1994 et du 6 janvier 2020. Elle fait partie de la liste rouge des espèces en danger d’extinction.

 

Découverte pendant le confinement

Elle a été découverte sur le site de Remollon par Franck Le Driant , botaniste, en 2020 durant le confinement. La petite-centaurée de Favarger a trouvé un terrain idéal stable pour s’épanouir sur une paroi de tuf qui constitue le canal du moulin. Discrète et difficile à observer, il faut l’œil expert du botaniste pour la localiser lorsqu’elle n’est pas en période de floraison.

La municipalité est propriétaire du terrain sur lequel la plante se trouve et met tout en œuvre pour la protéger, notamment avec une gestion maîtrisée des désherbages, en évitant les pics de floraison de l’espèce.

 

Des analyses génétiques en cours

La commune va donc s’associer au CNBA pour la préservation et la valorisation de la plante et pour une bonne diffusion de l’information auprès des habitants.

La semaine dernière, Guillaume Terpereau, chargé de mission conservation au CNBA, est venu présenter aux membres du Patrimoine de la mairie, les actions possibles à mettre en œuvre. Franck Le Driant était également présent. Il se réjouit : « Le contexte est favorable car elle pousse sur un terrain privé et que la mairie a envie de valoriser son patrimoine. La plante est donc au bon endroit, elle s’y porte bien et il y a beaucoup de rosettes  ».

Des analyses génétiques sont en cours pour déterminer si le site constitue son habitat primaire, auquel cas sa préservation sera d’autant plus prioritaire.