L’encadrement de le porte est réalisé en marbre rose d’Eygliers, signe certain de richesse du propriétaire qui l’a fait construite.
L’inscription
’Le linteau est orné d’un écusson en forme de silhouette de maison stylisée portant l’inscription :
A.M. 1603 |
Les initiales «A. M.» sont celles du propriétaire du bâtiment en 1603, date de sa reconstruction peu de temps après la fin des Guerres de Religion.
La reconstruction
Communauté à dominante catholique, on sait que le village avait subi à plusieurs reprises des destructions de la part des troupes de Lesdiguières durant les Guerres de Religion, avec des incendies et destruction des édifices religieux notamment. La date, 1603, est très proche de celle de la signature de l’Édit de Nantes qui mit la fin des Guerres de Religion en 1598.Cette proximité suggère que le bâtiment avait probablement été endommagé lors de ces troubles et que le propriétaire, sans doute riche, avait pu engager des travaux de réparation assez rapidement une fois la paix revenue. On trouvera un cas similaire dans le village au point N° 9 (la «La porte aux étoiles») dont la reconstruction est datée de la même année. De même style et de même facture, ces deux inscriptions ont probablement l’œuvre du même artisan.
Le propriétaire
L’étude du cadastre de cette époque(1) montre que cette maison appartenait à Jean Mauduech. Cette riche famille possédait alors trois maisons dans le village, et treize parcelles de terre dont sept en vigne, les autres en jardins et prés. Le propriétaire de la maison en 1603 était probablement Auguste Mauduech, son père qui répond aux initiales gravées.
Les archives du village montrent également qu’à cette même époque, Jean Mauduech était consul de Remollon, l’équivalent du Maire actuel.
Les vieilles fontaines
Non loin de cette porte subsistent deux anciennes fontaines. Elles étaient alimentées à une époque par une surverse de la grande fontaine située plus haut, sur la place Saint-Pierre, en face de la Maison des Templiers.
(1) Cadastre de Remollon daté de 1639, établi par le notaire Jean Tanc. Archives départementales des Hautes-Alpes.