La Maison Méyère

La maison

Cette maison, qui figurait déjà au cadastre de 1639, est probablement une des plus anciennes du village. Bien que profondément modifiée, la façade conserve en effet, avec ses deux tourelles, la marque d’une fondation ancienne. D’autres éléments architecturaux confortent cette observation. Ainsi on peut encore voir, derrière l’actuelle grande porte de garage, un ancien passage vouté qui a réuni jadis les deux maisons mitoyennes. Il s’agit sans doute d’une ancienne androne qui donnait sur la limite sud du bourg, 

La tourelle de la photo ci-contre, située à l’extrémité est du bâtiment, comprenait un petit oratoire privé, dont les voutes et les parois portaient une jolie décoration murale.

La tourelle ouest abrite un escalier desservant les étages.

L’ancienne androne

Le propriétaire

Virginie Joséphine Méyère

Au 19e siècle, la maison appartenait à la famille Meyère. Mariés en 1897, les époux MEYERE Marie et Joseph étaient agriculteurs et possédaient des vignes. La maison abritait un cochon, des poules, une vache et des lapins. Le foin était descendu à l’étable directement par une trappe située à l’intérieur de la maison. Un pigeonnier se trouvait également sous les combles coté est. lls y avaient par la suite installé un atelier de taillanderie au rez-de-chaussée, fabriquant casseroles, bassines et autres ustensiles pour la population. La tradition locale a gardé ce nom de famille pour désigner le bâtiment.

Il nous reste, sous la forme d’une belle galerie de tableaux, quelques belles traces de cette famille, depuis la grand-mère Virginie Méyère jusqu’au petit-fils Joseph Marius Méyère (1900-1969) en passant par les parents de ce dernier: Joseph Marius Pierre Méyère ((1870-1963, taillandier et époux de Marie Berthe Allard. (1879-1963).

Joseph Marius Victor Méyère

Marie Berthe Allard

Joseph Marius Pierre Méyère

Ces quatre tableaux ont été peints en 1904-1905 et  sont dûs à Florida Fournier, peintre de la fin du XIXe siècle.

Ils ont fait l’objet d’un don de la famille Ducart, anciens propriétaires des lieux, au Musée muséum départemental des Hautes-Alpes à Gap.

 

 

 

Le petit-fils Joseph, était zingueur. Il est venu s’installer à Remollon lorsque ses parents, âgés et malades, avaient besoin de soutien. Le nom de Méyère à Remollon s’est éteint avec lui.