En s’écoulant, l’eau alimentant le moulin de Remollon a sculpté de fascinantes cascades de concrétions calcaires. Une curiosité géologique d’une beauté singulière.
tupéfiants phénomènes naturels et physico-chimiques que ces fontaines ou cascades pétrifiantes. Quand la nature se fait artiste de l’écoulement, elle sculpte avec patience de spectaculaires formations de roches, des stalactites aux stalagmites jusqu’aux curiosités de Remollon. Là, nées des profondeurs de la terre, les eaux jaillissant d’une grotte profonde furent canalisées dans un « béai », un chenal à ciel
ouvert servant à alimenter le moulin à grain de la commune et à actionner le mouvement perpétuel de la roue à aubes de 8 mètres de diamètre.
Son utilisation pour les besoins humains achevée, l’eau poursuivait sa course en direction de la Durance, dévalant les coteaux et chutant du haut d’une falaise de tuf.
Déposant sur son passage des sédiments de calcaire et de gypse dissous, recouvrant de dépôts minéraux feuilles et brindilles, cette eau séléniteuse a donné naissance aux saisissantes cascades dites pétrifiantes. En raison de sa composition, la source de Remollon affichait une particularité : elle ne gelait pas l’hiver et permettait ainsi au moulin de moudre le blé et de produire de la farine toute l’année. Remollon ne manquait ainsi jamais de pain. Ne pouvant résister à la concurrence de la minoterie mécanique, le moulin et ses installations disparurent en 1920. Subsistent, en sus de quelques vestiges de cette proto-industrie, la « cascade haute » facilement accessible et dotée d’une plateforme d’observation. Un aménagement qui permet d’admirer les concrétions remarquables et rafraîchissantes, façonnées par les âges.
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